ETUDE MERCER - COÛT DE LA VIE 2018

26 JUIN 2018

France, Paris


Les villes asiatiques, européennes et africaines dominent le palmarès des destinations les plus onéreuses pour les salariés en mobilité internationale.

Paris toujours plus chère : la ville lumière passe de la 62ème place à la 34ème place

Selon la 24ème enquête de Mercer sur le coût de la vie, Hong Kong prend la tête des villes les plus chères au monde pour les salariés en mobilité internationale, détrônant ainsi Luanda, qui retombe à la 6e position alors qu’elle était en tête du classement l’an passé. Tokyo et Zurich se positionnent respectivement deuxième et troisième du classement, suivies par Singapour (4e) et Séoul (5e). En France, Paris grimpe de 28 places et passe de la 62e à la 34e position dans le palmarès des villes les plus onéreuses ; même constat pour Lyon qui fait se hisse de la 137e à la 105e place. Un bond qui s’explique par une fluctuation importante des taux de change et un renforcement de l’euro face au dollar.


Face aux enjeux du numérique, du vieillissement de la population, de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et des incertitudes politiques et économiques, le monde des affaires est en constante mutation. Premiers impactés, les emplois essentiels au travail de demain qui s’en trouvent bouleversés. Un véritable défi pour les organisations multinationales, au sein desquelles la mobilité des talents et les packages qui leur sont proposés constitue un véritable argument d’attraction et de rétention. Soucieuses de prévoir au mieux l'évaluation du coût de leurs salariés internationaux, ces multinationales prennent pour référence les publications sur le coût de la vie de Mercer, leader mondial du conseil en ressources humaines, santé et prévoyance, gestion des talents, retraite et investissements.


Reconnues en effet pour être parmi les plus exhaustives au monde, les enquêtes de Mercer permettent aux multinationales et aux autres organisations de rémunérer équitablement les collaborateurs auxquels elles confient des missions à l’international. New York sert de ville de référence pour l’élaboration de ce classement, et l’évolution des taux de change est évaluée par rapport au dollar américain. Les enquêtes portent sur 375 villes du monde entier. Cette année, l’enquête sur le coût de la vie inclut 209 villes issues de cinq continents et compare pour chacune d’elles le coût de plus de 200 produits et services dans des domaines variés (logement, transport, alimentaire, vêtements, articles ménagers, activités culturelles et de loisirs…).


Cette 24ème édition indique notamment que des facteurs comme l'instabilité des marchés immobiliers, la faiblesse des taux d'inflation ou encore la fluctuation du prix des biens et des services ont une incidence sur les transactions commerciales dans différentes villes du monde. Cette année, c’est Hong Kong qui prend la tête du classement des villes les plus chères pour les salariés en mobilité internationale, devant Luanda, tenante du titre l’année dernière. Tokyo et Zurich occupent respectivement la deuxième et la troisième place, suivies de Singapour. Quatre des cinq villes les plus onéreuses du monde pour les salariés en mobilité internationale se trouvent donc en Asie.


« La mobilité des talents constitue un élément clé des stratégies de développement des multinationales qui doivent s’adapter aux innovations technologiques et à des collaborateurs ultra connectés », observe Ilya Bonic, Président de l’activité de gestion des talents chez Mercer. « Certes, la mobilité des effectifs l’évolution permet aux organisations d'être plus d'efficaces, de valoriser leurs meilleurs talents et de diminuer les coûts de leurs projets internationaux, mais la volatilité des marchés et le ralentissement de la croissance économique dans de nombreuses régions du monde demandent une évaluation précise du coût des packages de rémunération pour les salariés en mobilité internationale ».


Les autres métropoles du top 10 des destinations les plus onéreuses pour les salariés en mobilité internationale sont Séoul (5e), Luanda (6e), Shanghai (7e), N'Djamena (8e), Pékin (9e) et Berne (10e). À l'autre extrémité du classement, se trouvent Tachkent (209e), Tunis (208e) et Bichkek (207e).


« Pour affecter le bon profil au bon poste, il est aujourd’hui essentiel que les organisations multinationales harmonisent leurs stratégies de gestion des talents et de mobilité afin de s’adapter aux nouveaux modèles d’affaires internationaux », ajoute Ilya Bonic. « Et si le versement d’une rémunération adaptée aux salariés en mission à l’international est parfois coûteux, il n'en est pas moins crucial ».


La reprise économique en Europe fait reculer les villes nord-américaines

La dépréciation du dollar par rapport aux autres grandes devises et notamment l’euro, a fait reculer les villes du pays de l’oncle Sam dans le classement.


New York perd ainsi quatre places pour se retrouver en 13e position mais reste néanmoins la ville la plus onéreuse de la région. San Francisco (28e) et Los Angeles (35e) reculent respectivement de sept et treize places par rapport à l'année dernière, tandis que Chicago (51e) chute de vingt places.


Parmi les autres villes nord-américaines, Washington, D.C. (56e) cède dix-sept places, tandis que Miami (60e) et Boston (70e) perdent toutes deux dix-neuf places. Portland (130e) et Winston Salem en Caroline du Sud (161e) demeurent elles les moins chères pour les collaborateurs désireux de s’expatrier aux États-Unis.


En Amérique du Sud, c’est Buenos Aires (58e) qui domine le classement, et ce malgré une chute de trente-deux places par rapport à l’an passé. Sur la deuxième marche du podium, on retrouve Santiago (69e).


Malgré la hausse relative du coût de la vie dans des pays comme le Brésil, l'Argentine et l'Uruguay, la majorité des autres villes sud-américaines recule au sein du classement : c’est notamment le cas de Rio de Janeiro (99e), qui chute de quarante-trois places, de Lima (132e), qui en perd vingt-huit, ou encore de Bogota (168e), en recul de quinze places.


Tegucigalpa (201e) est pour sa part la ville la moins chère d’Amérique du Sud. Quant à Caracas (Venezuela), son absence du classement se justifie par les difficultés occasionnées par les fluctuations de sa devise : son rang aurait en effet varié considérablement suivant le taux de change appliqué.


Bien que la majorité des métropoles canadiennes ait perdu du terrain, Toronto (109e), ville la plus onéreuse du pays, gagne dix places suite à la hausse des loyers pour les salariés en mobilité internationale. De son côté, Vancouver (109e) cède deux places, tandis que Montréal (147e) et Calgary (154e) en perdent respectivement dix-huit et onze.


En Europe, les villes françaises sont de plus en plus onéreuses

Deux villes européennes se classent dans le top 10 des villes les plus chères. Troisième au classement, Zurich conserve son titre de ville européenne la plus onéreuse, suivie de près par Berne (10e). Genève (11e) recule de quatre places par rapport à l'année dernière, suite à une baisse des prix de son marché immobilier.


Sous le double effet de l'appréciation des devises locales par rapport au dollar américain et des mouvements de prix des biens et des services, les villes d'Europe de l'Ouest sont globalement remontées dans le classement. Les villes allemandes ont notamment enregistré certains des bonds les plus remarquables au classement depuis l'année dernière : Francfort (68e) et Berlin (71e) ont ainsi bondi de quarante-neuf places, Munich (57e), de quarante-et-une. Au Royaume-Uni, Birmingham (128e) est en progression de dix-neuf places depuis l'an passé, Belfast (152e) en a gagné dix-huit, et Aberdeen (134e) s’en est adjugée douze. Londres a gagné de son côté dix places pour se hisser au 19e rang.


Les villes françaises suivent la même tendance et font aussi un bond dans le classement : Paris progresse de 28 positions, en passant de la 62e à la 34e place, et Lyon de 32 positions, en passant de la 137e à la 105e position.


« Le mouvement des prix des biens et services observé dans les pays européens comme la France est très similaire à ce que nous observons à News York. L’évolution des prix sur le marché immobilier locatif est cependant beaucoup plus faible. Le marché de la location résidentielle haut de gamme à Paris et à Lyon est en effet resté globalement stable tandis qu'à New York, nous avons observé une augmentation des coûts de location de logements. Malgré cela, Paris et Lyon connaissent des bonds importants dans le classement, qui s’expliquent principalement par le renforcement de l’euro par rapport au dollar : entre mars 2017 et mars 2018, l'euro a ainsi gagné 16,01% par rapport au dollar américain. Cet effet est visible dans toutes les villes de la zone euro », commente Aude Besnaïnou, Global Mobility Practice Leader chez Mercer France au sein du département de gestion des talents.


Parmi les autres villes ayant progressé au classement, figurent Rome (46e), Madrid (64e) et Vienne (39e), qui progressent respectivement de trente-quatre, quarante-sept et trente-neuf places. Sous l'action de la dépréciation des devises locales par rapport au dollar américain, certaines villes d'Europe centrale et orientale ont vu quant à elles leur rang décliner au classement. Moscou (17e), Saint-Pétersbourg (49e) et Kiev (173e) ont ainsi respectivement cédé quatre, quatorze et dix places.


Au Moyen-Orient et en Afrique, Luanda et Tel-Aviv restent les villes les plus chères

Tel-Aviv (16e) demeure la ville du Moyen-Orient la plus chère pour les salariés en mobilité internationale, devant Dubaï (26e), Abu Dhabi (40e) et Riyad (45e). Le Caire (188e) reste l’agglomération la moins onéreuse de la région. « Dans l'ensemble, la majorité des villes du Moyen-Orient ont reculé dans le classement en raison de la baisse des loyers relevée dans la région », déclare Yvonne Traber, Global Mobility Product Solutions et EMEA Global Mobility Practice Leader chez Mercer.


Bien qu’elle ait perdu sa première place au classement mondial, la métropole angolaise de Luanda (6e) demeure la ville africaine classée le plus haut. N'Djamena (8e) la suit en progressant de sept places. Libreville (18e) gagne quatorze places et devient la troisième ville africaine du classement, suivie directement de Brazzaville (19e) au Congo, qui monte de onze places. La capitale de l’Ouzbékistan, Tachkent (209e), est pour sa part la ville la moins chère du classement.


Les villes chinoises progressent tandis que les villes australiennes reculent

Conséquence du recul de Luanda, lui-même causé par le renversement de son marché immobilier, Hong Kong (1ère) est devenue cette année la ville la plus chère pour les salariés en mobilité internationale, à la fois en Asie et au niveau mondial. Tokyo (2e), Singapour (4e), Séoul (5e), Shanghai (7e) et Pékin (9e) la talonnent de près.


« Stimulés par le durcissement de la politique monétaire chinoise, la prospérité économique et les efforts visant à faire du yuan une devise internationale, les villes chinoises ont progressé dans le classement », fait remarquer Yvonne Traber. « Cependant, la forte poussée d'autres métropoles du globe s’est traduite par le recul de villes japonaises, Osaka et Nagoya en particulier, qui perdent du terrain dans le classement annuel », ajoute-t-elle.


Mumbai (55e) est la ville la plus onéreuse d’Inde, suivie de New Delhi (103e) et Chennai (144e). Calcutta (182e) et Bangalore (170e) sont quant à elles les villes indiennes les moins chères du classement. Ailleurs en Asie, Bangkok (52e) gagne sept places par rapport à l'an passé. Kuala Lumpur (145e) et Hanoï (137e) suivent la même dynamique et gagnent respectivement vingt et trente-sept places. Enfin, Bichkek (207e) et Tachkent (209e) demeurent les villes les plus abordables financièrement pour les expatriés s'établissant dans la région.


Les villes australiennes ont pour leur part reculé. Brisbane (84e) et Perth (61e) ont ainsi perdu respectivement treize et onze places, alors que Sidney (29e), ville australienne la plus chère du classement pour les salariés en mobilité internationale, accuse un repli moins marqué (cinq places seulement). Melbourne se classe quant à elle 58e en cédant douze places. « C’est la progression des villes d'autres pays qui fait reculer les villes australiennes. De manière générale, la position des villes se situant en milieu de liste a plus de chances de changer en fonction du mouvement des autres métropoles », précise Yvonne Traber.


Pour chaque ville incluse dans l’enquête, Mercer produit des rapports distincts sur le coût de la vie et les frais de logement. Vous trouverez plus d'information sur le classement des villes à l’adresse www.mercer.com/col.



Pour vous procurer les rapports consacrés aux différentes villes du classement, consultez la page web https://mobilityexchange.mercer.com/cost-of-living-rankings


Note aux éditeurs


Le classement est communiqué aux journalistes à des fins de consultation et ne doit pas être publié en totalité. Il est cependant permis de reproduire sous forme de tableau les dix premières places, ainsi que les dix dernières.


Les chiffres de l’enquête Mercer portant sur la comparaison des coûts de la vie et de l’hébergement sont tirés de l’enquête menée en mars 2018. Pour les besoins du classement les calculs sont effectués en utilisant les taux de change en vigueur à cette date et du panier international de biens et services constitué par Mercer.


Gouvernements et entreprises internationales utilisent les données de ces enquêtes pour protéger le pouvoir d'achat de leurs employés en mobilité internationale ; les frais de location d'un logement permettent d'évaluer les indemnités d'hébergement versées aux salariés en mobilité internationale. Le choix des villes figurant dans le classement (ou le choix des villes dans lesquels Mercer effectue des enquêtes ?) dépend de l'importance des demandes de données formulées à leur sujet.


À propos de Mercer


Mercer, leader mondial du conseil en ressources humaines, conseille et fournit des solutions aux entreprises pour les aider à répondre à leurs enjeux en matière de santé et prévoyance, gestion des talents, retraite et investissements, grâce à l’expertise de ses 23 000 collaborateurs présents dans 44 pays et à ses implantations dans plus de 130 pays. Mercer est une filiale de Marsh & McLennan Companies (NYSE ; MMC), groupe mondial de services professionnels dans les domaines du conseil et de solutions en risques, stratégies d’entreprise et en ressources humaines. Avec près de 65 000 collaborateurs et un revenu annuel de plus de 14 milliards $, Marsh & McLennan Companies est aussi la société mère de Marsh, un des leaders mondiaux du courtage d’assurance et de la gestion des risques, Guy Carpenter, leader mondial des services d’intermédiation en risque et réassurance et Oliver Wyman, l’un des premiers cabinets mondiaux de conseil en stratégie.


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