Paris, le 10 février 2021 – La pandémie de Covid-19 et le contexte économique incertain que nous traversons accélèrent les changements dans la façon dont les entreprises travaillent et investissent pour le bien-être de leurs collaborateurs. Fort de ce constat, Mercer dévoile les résultats de la 6ème édition de son étude sur les principales tendances en matière de gestion des talents pour 2021, notamment en France.
Réalisée auprès de plus de 7 300 responsables des ressources humaines issus de 44 pays différents* - dont 33 entreprises françaises - cette nouvelle édition met en lumière la volonté des organisations d’élargir leurs responsabilités vis-à-vis de leurs collaborateurs et du monde qui les entoure, en plaçant le bien-être individuel et l’impact sociétal au cœur de leurs préoccupations.
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Prendre en compte les besoins de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise, au-delà de la rétribution des actionnaires, est devenu une tendance incontournable en 2020 et devrait se renforcer en 2021. De plus en plus d’entreprises françaises intègrent ainsi dans leur stratégie des objectifs ESG (Environnementaux, Sociétaux et de Gouvernance). 68% d’entre elles déclarent continuer ou accélérer leur transition vers une approche ESG derrière l’Italie et l’Espagne qui affichent des taux de 71% et l’Allemagne avec 80%.
Par exemple, deux entreprises françaises sur cinq (42%) déclarent aujourd'hui qu'une gestion des talents favorisant l’inclusion et l’empathie est devenue plus qu’essentielle pour aborder le futur de manière sereine derrière le Royaume-Uni (58%) et l’Inde (49%).
Cette notion de critères ESG se retrouve dans plusieurs des actions menées par les entreprises, notamment dans la prise en compte du bien-être de leurs salariés qui occupe une place centrale dans le contexte actuel pour assurer leur engagement et les retenir.
« Les événements récents ont en effet renforcé l'urgence à améliorer les prestations en matière de santé et de bien-être », déclare Raphaële Nicaud, Leader Practice Talent Mercer France. « En France, les offres de prestations de santé et de bien-être sont devenues un facteur de différenciation essentiel pour les entreprises. L'accès virtuel aux soins de santé, par exemple, a été accéléré par la crise de la Covid-19 avec notamment une explosion du nombre de téléconsultations en 2020 et 19 millions d’actes remboursés par la Sécurité sociale ».
Au regard des événements survenus en 2020, une majorité d’entreprises ont donc rebattu les cartes de leurs priorités : 52% des entreprises françaises déclarent vouloir investir plus particulièrement sur un modèle durable et pérenne, soit le taux le plus fort parmi les 44 pays sollicités avec une moyenne globale de 26%.
La crise de la Covid-19 a renforcé l’importance de “l’expérience collaborateurs” pour mobiliser et retenir ses talents : il s’agit d’une priorité pour 45% des entreprises françaises en 2021. Par rapport à une moyenne globale de 27%, la France fait office de précurseur en la matière et se démarque par une forte attention portée par les DRH à ce que leurs salariés se sentent bien dans leur fonction et restent engagés.
Pour répondre à cet objectif, les pratiques de travail flexible se révèlent notamment être un levier important. 52% des entreprises françaises déclarent avoir déjà mis en place ces nouvelles formes de travail, et 39% déclarent vouloir les mettre en place en 2021.
« Cette forte appétence pour des pratiques de travail plus flexibles n’est pas nouvelle ; elle était en effet déjà très prégnante dans notre enquête de 2016. Pour autant, là où le débat tournait auparavant uniquement autour du lieu de travail, une réflexion plus large doit désormais être engagée par les DRH. Il est important d’intégrer de nouvelles questions : “quand” (horaires, semaine de 4 jours), “quoi”, “comment” et bien sûr “qui”, en référence à la multiplicité des travailleurs d’aujourd’hui (freelance, à la tâche, temporaire etc)”, rappelle Raphaële Nicaud.
Cette crise s’accompagne donc d’un besoin des entreprises à repenser leur organisation de demain, passant notamment par de la formation et de la requalification : 39% des entreprises françaises souhaitent maintenir leur budget formation en 2021, contre 18% au niveau global, et 35% déclarent vouloir développer leur écosystème de talents et d'apprentissage.
Repenser son organisation, c’est enfin insuffler une transformation digitale, allant au-delà des aspects RH. La crise a été en ce sens un formidable accélérateur pour de nombreuses entreprises qui en ont profité pour remettre à plat leurs modes opératoires. Il s’agit là d’une priorité pour 23% des sociétés françaises en 2021 (moyenne globale de 17%).
"La crise actuelle a agi comme un révélateur, accélérant des tendances qui, si elles gagnaient déjà du terrain dans le monde anglo-saxon, n’en étaient qu’au stade de l’ébauche en France. Les entreprises françaises doivent désormais épouser ces tendances, tirer les leçons de la crise et aller de l’avant ; seul moyen pour elles d’entrer dans le « Nouveau Monde » du travail et éviter l’écueil d’un retour en arrière", conclut Raphaële Nicaud.
* La sixième édition de l'étude Global Talent Trends (2021) de Mercer partage les points de vue de plus de 7 300 cadres supérieurs, responsables des ressources humaines et employés et, pour la première fois, présente des rapports d'accompagnement détaillés pour 23 régions géographiques, couvrant 44 pays. Pour télécharger le rapport mondial, cliquez ici. En complément, le rapport Global Talent Trends 2020-2021 édition France présente les points de vue de 33 responsables des ressources humaines nous donnant leurs priorités pour l'année à venir. Pour télécharger l'édition française, cliquez ici.
Pour télécharger les résultats de l’enquête, cliquez ici.